PATRONYME

Il y a plusieurs familles Jolicoeur au Québec mais elles ne sont pas toutes apparentées. Au temps de la Nouvelle-France, les militaires portaient des surnoms pour qu’on puisse les identifier avec certitude. Ces surnoms leur étaient attribués au moment de leur engagement et étaient en rapport soit avec leur origine, une de leurs caractéristiques morales ou physiques ou encore selon l'inspiration du moment du capitaine de la compagnie. Le surnom était unique au sein de la compagnie mais pouvait se retrouver dans d'autres. C'est pourquoi, on retrouve plusieurs personnes ayant porté le surnom de Jolicoeur sans que ceux-ci soient apparentés. Selon nos recherches, près de 75 personnes auraient reçus ce surnom au cours de la période 1660-1760 mais seulement un certain nombre d'entre eux se sont établis en Nouvelle-France et ont fondé une famille.

Le surnom Jolicoeur, fait, croit-on, référence à la qualité morale du soldat nouvellement engagé, à son beau physique ou tout simplement à son côté charmeur particulièrement populaire auprès des dames. Comme bien d’autres surnoms, il a persisté dans le temps grâce à la descendance vigoureuse de quelques ancêtres fondateurs. Parmi les trois lignées de Jolicoeur qui ont laissées le plus de descendants, on retrouve en premier lieu celle des Deveau dit Jolicoeur, des Contremine dit Jolicoeur, et la nôtre, celle des Pilet dit Jolicoeur.

Vers 1850, dans un souci d’efficacité, l’état civil québécois a encouragé les porteurs de surnoms à choisir entre leur nom ou leur surnom. C'est ainsi que peu à peu les Pilet dit Jolicoeur sont devenus tout simplement des Jolicoeur.

En migrant vers les États-Unis ou les autres provinces du Canada, le patronyme Jolicoeur quelque peu modifié pour se conformer à la prononciation anglaise mais pas de façons méconnaissables. On retrouve les variantes Jolycoeur, Jolicour, Jolicouer, Joliqueur, etc.

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